
La poésie de Rolando Toro Araneda
Rolando Toro Araneda (1924-2010), fondateur de l’Éducation biocentrique et de la Biodanza, fut à la fois chercheur, psychologue, peintre et poète.
D’une curiosité insatiable, il embrassait la vie sous toutes ses formes : les sciences humaines, les états de conscience, la biologie du mouvement… mais aussi la musique, la peinture, le rythme et la vibration des mots.
Il voyait dans la poésie sa « profession la plus intime ».
« Faire de la Biodanza, c’est être la poésie, déchirer le ventre du ciel d’une main, ravir la déesse, cette insaisissable Inconnue, et revenir pour raconter l’histoire, les yeux éblouis et la poitrine gonflée d’émotion », dira Eloi Yagüe Jarque, soulignant que pour lui, œuvre et vie chez Toro sont une seule et même substance issue de sa quête artistique et spirituelle incessante.
C’est avec cette perspective qu’il faut situer la poésie de Toro, dont les thèmes récurrents sont l’érotisme, la religiosité, l’amour, la femme, les rêves, la douleur, les affects, et le lien étroit avec la nature et les animaux. Chacun de ces concepts acquiert une présence vigoureuse et déterminante dans ses vers, comme par exemple dans le poème « À l’intérieur de la bête », où il écrit : « L’amour en forme de femme est notre maison ».
Santiago Aránguiz, in Tras los pasos de Rolando Toro Araneda
"une poésie vitale, organique, une poésie du sang de la vie, une poésie des sens"
"Un dialogue naturel avec le monde", RTA
“No es necesario forzar las palabras para abrir la poesía y tocar las entrañas para morder…”, RTA





















Nous reviendrons - Poème de Rolando Toro Araneda (FR) - Jour mondial de la BIODANZA 2021
Volveremos de nuevo
como semillas indestructibles generando cada segundo
de ilusión y terrible verdad.
Renacemos una y otra vez
en el útero maravilloso
de la contemplación.
Volveremos a los senderos inundados de luna
a los relojes de agua
de primavera y llanto.
Volveremos en cada pensamiento
y en cada una de las danzas
allí estaremos siempre
semillas errantes
Renaceremos para iniciar de nuevo
el amor.
Volveremos vestidos de barro
en infinitas nuevas formas volveremos príncipes terribles alfareros,
joyeros de los ojos de águila sembradores de Kiwicha
panaderos, amantes,
visionarios del cielo
visionarios del abismo.
Volveremos desde el reino de la muerte
Para encontrarnos y ser frutos
en el árbol sagrado del mundo.
Volveremos cantando, iluminados volveremos pescadores
agitando redes
sacerdotes con vasos de plata alzados a la luna
sacerdotes del sol
elevando cálices de oro.
Volveremos
con lanza de relámpagos
con un tigre rugiendo en la sangre
a consagrar de nuevo el maíz.
Rolando Toro Araneda
Volveremos








Oración - Poesia e voz de Rolando Toro Araneda
Divinidad de lo imprevisto, ¡ Mírame hacia adentro !
señor — Estrella señor que me conduces a la mujer y al sueño.
Dadme la ferocidad y la ternura
dadme la sensualidad y la sal del contacto
Que yo sea un hombre despierto
en medio del sueño prodigioso
Que pueda merecer la vejez, las rosas y el tiempo
Señor interior
dadme el caos necesario
el huracán de la soledad
el huracán que genera mi danza
en este germen perdido en el cosmos
Rolando Toro Araneda
Oración 1.
Divinité de l’imprévu,
regarde-moi à l’intérieur.
Seigneur — Étoile,
toi qui me conduis vers la femme et vers le rêve,
donne-moi la férocité et la tendresse,
donne-moi la sensualité et le sel du contact,
que je sois un homme éveillé
au milieu du rêve prodigieux,
que je puisse mériter
la vieillesse, les roses et le temps.
Seigneur intérieur,
donne-moi le chaos nécessaire,
l’ouragan de la solitude,
l’ouragan qui engendre ma danse
dans ce germe perdu dans le cosmos.
Rolando Toro Araneda
Prière 1.













Poema : Ponme la mano en el corazón por Rolando Toro Araneda
Ponme la mano sobre le corazón
protege este mar turbulento,
estos sueños de barcos desaparecidos, estos viajes errantes
hermano, ponme la mano sobre el corazón.
Cuídame en esta noche de fin de mundo
sálvame de las jaurías de la muerte
y líbrame del éxtasis de los cerezos en flor.
Quiero permanecer aquí, tan cerca
de la tierra, como semilla dormida.
Cuídame con tu soledad, con tu vejez de mil años.
Ponme la mano en el corazón.
Rolando Toro Araneda.
Rolando Toro Araneda
Ponme la mano en el corazón
Pose ta main sur mon cœur,
protège cette mer turbulente,
ces rêves de navires disparus, ces voyages errants.
Mon frère, pose ta main sur mon cœur.
Protège-moi en cette nuit de fin du monde,
sauve-moi des meutes de la mort
et délivre-moi de l’extase des cerisiers en fleurs.
Je veux demeurer ici, si proche
de la terre, comme une semence endormie.
Protège-moi avec ta solitude,
avec ta vieillesse de mille ans.
Pose ta main sur mon cœur.
Rolando Toro Araneda
Pose ta main sur mon coeur













Por que tenemos más energía de la que recibimos.
Tenemos luz en los ojos y pájaros migratorios
por que lo imposible puede suceder.
Nuestros pasos plenos de convicción
por laberintos de amor...
Argonautas por el mar desconocido
en busca del becerro interior
por que tenemos la energía del milagro.
La ilusión, el brote en el roble cortado
el huracán con nombre de mujer
y el corazón palpitando
aún sin amor
por que lo imposible puede suceder.
El ángel azul en nuestro lecho
esperando su nuevo destino
por que lo milagroso tiene cara de ángel.
Tenemos hijos en el corto espacio de cien años
y nuestro amor es infinito.
Tenemos una carta de amor en las manos
y grandes trigales dorados
en una espiga del sueño.
Por que lo imposible es lo cotidiano.
Rolando Toro Araneda
Lo imposible puede suceder
Parce que nous avons plus d'énergie que nous n'en recevons
nous avons de la lumière dans les yeux et des oiseaux migrateurs
parce que l'impossible peut arriver.
Nos pas pleins de conviction
À travers les labyrinthes de l'amour...
Argonautes à travers la mer inconnue
à la recherche du veau intérieur
parce que nous avons l'énergie du miracle.
L'illusion, le bourgeon sur le chêne coupé
l'ouragan avec un nom de femme
et le cœur palpitant
même sans amour
parce que l'impossible peut arriver.
L'ange bleu dans notre lit
attendant son nouveau destin
parce que le miraculeux a un visage d'ange.
Nous avons des enfants dans le court espace de cent ans
et notre amour est infini.
Nous avons une lettre d'amour entre les mains
et de vastes champs de blé doré
dans un épi de rêve.
Parce que l'impossible est le quotidien.
Rolando Toro Araneda
L'impossible peut arriver













Ni fuera ni dentro
pero en el extremo
en el racimo de uvas negras
de la luna
en el cálido temblor genital
de todas las potencias
Hay que lanzarse de cabeza
en la noche con forma de mujer
en el deseo y las rosas
Corriendo sobre la pradera
Arremetiendo el viento y las hojas niñas
En plena noche
el huracán alza su cabeza
ninguna prudencia
ningún pudor
loco de rocío, loco de estrellas
mordiendo el alba
El viento en las orejas
la gravedad en el corazón
y el hocico babeante uncido al infinito
Rolando Toro Araneda
Toro loco
Ni dehors ni dedans
mais à l’extrême
dans la grappe de raisins noirs
de la lune
dans le chaud tremblement génital
de toutes les puissances
Il faut se jeter la tête la première
dans la nuit en forme de femme
dans le désir et les roses
Courant sur la prairie
Heurtant le vent et les jeunes feuilles
En pleine nuit
l’ouragan dresse sa tête
aucune prudence
aucune pudeur
fou de rosée, fou d’étoiles
mordant l’aube
Le vent aux oreilles
la pesanteur au cœur
et le museau baveux attelé à l’infini
Rolando Toro Araneda
Taureau fou













Por que tenemos más energía de la que recibimos.
Tenemos luz en los ojos y pájaros migratorios
por que lo imposible puede suceder.
Nuestros pasos plenos de convicción
por laberintos de amor...
Argonautas por el mar desconocido
en busca del becerro interior
por que tenemos la energía del milagro.
La ilusión, el brote en el roble cortado
el huracán con nombre de mujer
y el corazón palpitando
aún sin amor
por que lo imposible puede suceder.
El ángel azul en nuestro lecho
esperando su nuevo destino
por que lo milagroso tiene cara de ángel.
Tenemos hijos en el corto espacio de cien años
y nuestro amor es infinito.
Tenemos una carta de amor en las manos
y grandes trigales dorados
en una espiga del sueño.
Por que lo imposible es lo cotidiano.
Rolando Toro Araneda
Lo imposible puede suceder
Parce que nous avons plus d'énergie que nous n'en recevons
nous avons de la lumière dans les yeux et des oiseaux migrateurs
parce que l'impossible peut arriver.
Nos pas pleins de conviction
À travers les labyrinthes de l'amour...
Argonautes à travers la mer inconnue
à la recherche du veau intérieur
parce que nous avons l'énergie du miracle.
L'illusion, le bourgeon sur le chêne coupé
l'ouragan avec un nom de femme
et le cœur palpitant
même sans amour
parce que l'impossible peut arriver.
L'ange bleu dans notre lit
attendant son nouveau destin
parce que le miraculeux a un visage d'ange.
Nous avons des enfants dans le court espace de cent ans
et notre amour est infini.
Nous avons une lettre d'amour entre les mains
et de vastes champs de blé doré
dans un épi de rêve.
Parce que l'impossible est le quotidien.
Rolando Toro Araneda
L'impossible peut arriver









La danse des mots
À venir... Actuellement disponible sur ordinateur









Je n'ai pas attendu d'écrire pour danser, ni attendu de bio-danser pour écrire, mais transformant mon être, la Biodanza a transformé mon écriture. Voici quelques poèmes écrits autour de vivencias, lors de stages, ou les jours suivants.



Je suis celle qui danse la vie
J'existe.
Je suis celle qui danse la Vie.
Alors, le temps s'abolit
Dans la lumière intérieure
Une source un ruisseau
Une onde serpentine
Venue des tréfonds
D'une nuit commune
Intime et cosmique
Coule et me parcourt
J'ondule et je m'enroule
Dans chaque cellule
Vibrante
Et dans chaque infini
Ma peau
Pulsant
Au rythme de mon cœur
Vivant.
Un fondement advient
M'ancre et me rassure
Un chant m'enveloppe
La Vie qui me murmure
Viens, avec moi, Viens.
Dans la nudité du jour
Une respiration m'habite
Un souffle tendre et nouveau
M'invite à l’inspire
Mes bras se révèlent
Des ailes de chair
Des espaces s'ouvrent
Déployant le ciel
Suspendue
Dans l'azur
J'existe.
Et j'absorbe le monde
Et le monde m'absorbe
Et je résonne en lui
Comme il résonne en moi.
Je suis celle qui danse la Vie.
Dans le nid des origines
Le miracle de se blottir
Revenir aux seins
Généreux, protecteurs
De mes sœurs et mères
Oisillonne effrayée
D'avoir su un instant
Perlé d’éternité
Réussir à voler.
Peggy - Mai 2019



J'ouvre et je ferme
Je rentre et je sors
Je jaillis et je plonge
Je tire et je pousse
Je creuse et je comble
Je déchire et je soude
Je nais et je meurs
Dans l'abîme de mon double
Petit tas de matière
Qui me parle de mes chairs
Et dont les échos résonnent
En cris
Sur les cordes de mes nerfs
Sous mes doigts de terre
Surgissent les bras
D'une étoile de mer
Organiques spirales
D'une pieuvre à ses heures
Aux mille yeux
Lumineux et jaunes
Mon cœur incarné
En soleil marin
Trône tel une fleur
Aux pétales
Doux
Comme des pétales
Un lys d'argile
Au trois étamines
Trois cils vibrant
En ronde ouverte sur le monde
À l'abri des oreilles du vent
Tulipe rose pivoine
Une bouche palpitante d'amour
Princesse endormie
À force de contradictions
Dans une lointaine tanière
Une mère nourrit ses petits louveteaux
Dans un mouvement de valse immobile
Les jumeaux ennemis se fascinent
J'ouvre et je ferme
Je rentre et je sors
Je jaillis et je plonge
Je tire et je pousse
Je creuse et je comble
Je déchire et je soude
Je meurs et je nais
Dans le chaudron du dragon
Fulmine la soupe
De la folie qui se cuisine
Une marmite aux mamelles d'ogresse
À terrifier les moins téméraires
Une matrone sans tête
Une anse sur la hanche
Un gourdin en guise de cuillère
M'attend
Comment Venir Au jour
Enchaînée que je suis
Aux espoirs qui pèsent
Et empêchent mon cou
Et courbent mon échine
Et ma salive amère
Et plombent les paupières
De mon sexe fragile
Timide et fier
Petit éléphanteau
Levant la tête
Au clair du soir
Et tendant la trompe
Au ciel de sa mère
Absente
Absence
Je suis invisible
Puis
Je deviens visible
Puis
Je suis vue
Puis
Je vois
Puis
Je vous vois
Puis
Je suis vous
Puis
Je suis
Je nais je meurs et je renais
Dans la boue liquide et douce
D'une tribu d'un autre âge
Une matrice aux multiples visages
Dont les sauvages regards
M'enveloppent
Dune épaisse et chaude bienveillance
Effaçant la soumission sans mots
De mon enfance à la rage immense
Et dont les mains glissent lentement
Modelant enfin les courbes
De mon corps qui s'ignore
J'émerge de l'informe
Un contenant donnant consistance
La densité pulsante
Me sauvant de la fusion
Du magma primordial
En définissant une limite
La surface de mes sens
Le chemin des délices
Porte de la conscience
Don de la providence
Quand
C'est la peau
Qui danse.
Peggy
Biodanza en Argile, Janvier 2014
Peau qui danse



Je suis la Terre inerte
Qui semble morte et déserte
Je suis la Terre en dormance
Qui coiffe la semence
Pèse et recouvre les graines
Enfouies et immobiles
Je suis la Terre
Dure et obscure
Et j'attends telle une reine
Le baiser tendre et subtil
Qui m'éveillera de ma nuit
Et me rendra à la vie
Belle au bois dormant engourdie
Je suis la masse qui me tient
L'éternité s'étire et retient
Mon corps de terre alourdi
Je suis la semence en devenir
Qui peut germer, sécher ou pourrir
Dans le ventre de la Terre Mère
Matrice douce ou amère
Nid fertile ou délétère
Incarnation de Déméter
Je suis la Terre écrasante
Si aucun mouvement ne vient
Je vais mourir étouffée vivante
Enterrée, pétrifiée, entourée
Des autres et des miens
Je suis la Terre
Immobile et impuissante
Jusqu'à ce que survienne l'onde
Vibration mélodique et sonore
De la musique qui m'honore
Et tout doucement me féconde
Quand mes fibres résonnent
Avec le chant du monde
Et qu'un frémissement se donne
C'est tout l'univers qui m'embrasse
La vie qui danse et qui m'anime
C'est le cosmos qui m'enlace
Et me tire hors de l'abîme
Je suis la chair embryonnaire
Qui pulse au cœur de la matière
En position fœtale
Je déploie mon imaginaire
Dans une syntonie vitale
Avec les substrats maternels
Je suis la Terre qui est la mère
Celle qui couve et qui veille
Nourricière et charnelle
Ventre caverne primordiale
Engendrant monstres et merveilles
Je suis la Terre ambivalente
Je suis la Terre de la croissance
De la voie courageuse et lente
De l'ombre sombre de mon antre
Vers une lumière aveuglante
Je suis la Terre de l'éclosion
D'un bourgeon parmi les bourgeons
Je suis la Terre de la naissance
Au jour et à l'humanité
Incroyable et dangereuse
Difficile et numineuse
Où la vie côtoie la mort
Où la mort côtoie la vie
Je suis la Terre mystérieuse
Je suis la Terre de l'accueil
Ferme, stable et sécurisante
Dans la présence de l'ami
Dont les bras m'aiment et me recueillent
D'une noyade ennemie
Quand j'inspire enfin à la Vie
Ma Gratitude est infinie
Je suis la Terre Reconnaissante.
Peggy
Biodanza et les 4 éléments, Mai 2017
Je suis la Terre



Coeur d'Argile
Mon cœur d'argile
Dur et froid comme la pierre
Mon cœur lourd, compact et craquelé
Des traces des amours passées
Mon cœur colosse aux pieds d'argile
Fendu de sécheresse
Ne cesse de renaître
Nourri du sang et de l'âme
Des quatre premiers éléments
Nourri à la chair de la Terre
Nourri à la douceur de l'Eau
Nourri à la chaleur du Feu
Et au souffle de l'Air
Mon cœur impérissable
S'emplit continûment
S'abreuvant à la Source
D'une spirale universelle
Mon cœur fragile don
d'argile de la providence
Cosmos interne se révèle
Être une éternelle
Corne d'abondance.
Peggy
Biodanza et les 4 éléments, Mai 2017



Tout est beau sous la Lune.
Tout est beau sous le Ciel.
Tout est beau sous l'amour.
La Lune est pure, la Lune est pleine. Vierge et mère à la fois.
Et Dionysos résonne encore en moi. Ses stridences et ses frénésies chaotiques. Extra-ordinaires.
Ses excès indomptables. Ses douceurs aux lueurs miraculeuses.
La Lune aspire à elle les eaux des marées profondes, qui déferlent impétueuses, s'élancent et jaillissent, et éclatent resplendissantes d'écumes dans le gris du ciel sombre et lumineux sous quelques rares rayons rasant la fin du jour.
Dionysos est déjà loin, et pour toujours Dionysos est là, qui résonne encore en moi.
Je le sens palpiter
Comme une vulve humide et généreuse.
Comme un ventre chaud et vibrant.
Comme un sexe tendre et joueur.
Comme une caresse intense et joyeuse.
Comme une respiration haletante.
Comme un Phallus glorieux ressuscité d'entre les morts.
Comme une jouissance inachevée en perpétuel renouvellement.
Comme un chant d'oiseau à l'aurore.
Comme un éclair de Lune.
Comme l’âpreté de la pampre et la saveur dorée des grains gorgés de miel.
Comme les baisers bus aux lèvres de la Vie.
Comme la lumière de retour, la flamme ayant traversé l'hiver, la braise endormie, qui veillait précieusement.
Comme le jaillissement de la source enfin libérée de la Terre.
Comme l'extase d'aimer.
Peggy
Le Retour de Dionysos, Janvier/Février 2018
Apocalypse dionysiaque





Le paradis c'est maintenant
I.
Âtre dans mon ventre
Braises sous mes paupières
Une petite flamme danse
À l'intérieur de mes terres
Terres Brunes Terres Rouges
Terres irriguées
Des sèves de la vie
La musique m'appelle
Et m'éveille au plaisir
De la chair qui vibre
et du sang qui bat
De la sueur qui perle
et des larmes qui coulent
Plaisir d'être humaine
Plaisir d'être danse
Plaisir d'être Femme.
II.
Offrande - Exaltation
Caresses des bouches, des langues
Effleurements des dents
Suavité de mes chairs
Liquidité
Offrande à la vie
À jamais en moi
Je pleure de beauté, et d'amour.
III.
Un ange existe
Qui m'offre son regard
Et me donne confiance
pour plonger en plein jour
Dans le mystère
De la nuit qui m'habite
Offrande vulnérable
Je m'ouvre et je me livre
Et vogue mon navire
Sur une mer houleuse
Douceurs et caresses
M'attendent au port
Tendresses me ravivent
Légèreté et enveloppement
Le paradis, c'est maintenant.
Peggy
Le Retour de Dionysos, Janvier 2021





Vivencia d'un au revoir
Dans l'éternité sacrée de ton regard ouvert,
Pour un instant en expansion,
J'ai plongé mon essence.
Dans l'eau de jouvence de tes yeux
Joyeux et tendres,
Dans l'eau venue de toi tellement douce,
J'ai lavé mes larmes.
Dans le vert océan de ton âme claire
J'ai vu que tu étais, es et seras à jamais
D'une telle Beauté,
Que je t'ai aimé.
Et mon Cœur en vibre encore
D'une indicible extase.
Peggy - Mars 2017





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